Pour mieux répondre aux besoins des patients dans le domaine de psychiatrie et de la santé mentale et compte tenu des enjeux des soins aux personnes et de santé publique, le Collège de la Médecine Générale et la Conférence Nationale des Présidents de CME de Centres Hospitaliers Spécialisés souhaitent améliorer le partenariat entre médecins généralistes traitants et psychiatres de secteur.
Afin d’assurer une meilleure coordination des soins, ils s’accordent sur les points suivants :
– Le psychiatre de secteur, dans la perspective d’une prise en charge coordonnée du patient, notamment sur le plan somatique, s’assure de l’existence et de l’identification d’un médecin généraliste traitant pour chacun de ses patients. Le médecin généraliste traitant assure le suivi médical global du patient et, dans ce cadre, participe à la prévention et la surveillance des effets secondaires des traitements en particulier lors de comorbidités somatiques et psychiatriques.
– Le psychiatre de secteur propose, s’il y a lieu, le traitement chimiothérapeutique au médecin généraliste traitant, qui en réalise alors principalement la prescription, eu égard à sa connaissance globale de l’état clinique du patient. Le secteur de psychiatrie assure au médecin généraliste traitant un accès téléphonique direct à un psychiatre senior de l’équipe. Cette disponibilité est réciproque. La transmission d’information de la part du psychiatre de secteur au médecin généraliste traitant est assurée dès l’adressage du patient aux structures de soins. En cas de suivi spécialisé, le médecin généraliste traitant,en tant que co-thérapeute, est informé régulièrement de ses modalités en cours et/ou envisagées quant à laprise en charge ponctuelle ou durable.
Le médecin généraliste traitant est informé systématiquement et dans les délais les meilleurs,des hospitalisations programmées ou urgentes en milieu spécialisé de son patient, tant à son entrée qu’à sa sortie.Sa connaissance du traitement de sortie mais aussi des conditions du retour à domicile, en particulier en casd’interventions dans le champ sanitaire ou social dans le lieu de vie, en fonction des ressources du territoire, est de nature à assurer une meilleure coordination du parcours de soin.
Pour les patients relevant de la patientèle du médecin généraliste traitant, cette coopération entre soignants facilite l’action du médecin généraliste traitant pour mobiliser des ressources locales et des interventions communes au domicile par l’équipe du secteur psychiatrique.
Le médecin généraliste traitant intervient notamment en cas de mesure d’hospitalisation sans consentement. Le médecin généraliste traitant et le psychiatre du secteur référent assurent lacoordination des interventions au domicile concernant les équipes pluri professionnelles impliquées dans les soins, l’aide et l’accompagnement du patient et de sa famille.
La formation des internes de psychiatrie et des internes de médecine générale doit favoriser la connaissance mutuelle des dispositifs de soins et des pratiques professionnelles.Les stages universitaires doivent être l’occasion d’échanges réciproques dans les secteurs ou les cabinets des maîtres de stage des universités.
La mise en oeuvre de ces principes participe au développement d’espaces d’échanges communs entre médecine générale et psychiatrie publique. Elle doit être adaptée à la situation démographique des différents territoires